Accompagné de fleurs et d’un vin de bordeaux,
Enrubanné de rouge et orné de faveurs,
Savamment recouvert d’un beau papier cadeau,
Le si précieux paquet pouvait laisser rêveur…
Patiemment, doucement, en savourant l’attente,
Car joli emballage je n’osais déchirer,
Je délaçais les liens. Dieu, que j’étais contente !
Il m’offrait un présent que j’allais admirer…
Quelle déconvenue… Un robot ménager !
J’observais l’appareil, de dépit pétrifiée.
Il trônait devant moi, tel ovni étranger,
Etincelant de chromes, NF certifiées…
Un engin diabolique qui sait tout cuisiner,
Connaît chaque recette de son grand répertoire,
Et mieux que vous, dit-on, saurait tout festiner :
De la piperade à l’apéro dînatoire.
Soucieux avant tout de faire à sa façon
Qui aime cuisiner ne laissera quiconque
Assaisonner ses plats ou surveiller cuisson,
Que ce soit un ami ou un objet quelconque !
Que n’eût-il acheté caquelons de terre cuite
Cocottes émaillées ou tadjines vernis
Ainsi probablement eussé-je été séduite…
Là, l’effet fut inverse, j’y vis dysharmonie.
Je tentai de plaquer sur mes lèvres un sourire
Je ne sus déguiser… Il comprit son loupé.
En mon for intérieur, je pris parti d’en rire,
A mésalliance au moins nous allions échapper…
Réussir en amour, comme toute recette,
C’est unir ingrédients qui s’assemblent vraiment
Et il ne convient pas pour heureux tête-à-tête
De négliger l’erreur de notre appariement…
Qui offrira robot pour montrer son amour
Achètera bientôt un fer à repasser,
Voire un aspirateur… Ce n’est pas très glamour
Il faut tourner la page. Basta ! C’est du passé.
Son Vatel sous le bras, l’éconduit repartit.
Mon prince, j’attendrai : Il sera cuisinier !
Et auprès du piano, tous deux bien assortis,
Aromes et bouquets nous saurons harmonier.
Enrubanné de rouge et orné de faveurs,
Savamment recouvert d’un beau papier cadeau,
Le si précieux paquet pouvait laisser rêveur…
Patiemment, doucement, en savourant l’attente,
Car joli emballage je n’osais déchirer,
Je délaçais les liens. Dieu, que j’étais contente !
Il m’offrait un présent que j’allais admirer…
Quelle déconvenue… Un robot ménager !
J’observais l’appareil, de dépit pétrifiée.
Il trônait devant moi, tel ovni étranger,
Etincelant de chromes, NF certifiées…
Un engin diabolique qui sait tout cuisiner,
Connaît chaque recette de son grand répertoire,
Et mieux que vous, dit-on, saurait tout festiner :
De la piperade à l’apéro dînatoire.
Soucieux avant tout de faire à sa façon
Qui aime cuisiner ne laissera quiconque
Assaisonner ses plats ou surveiller cuisson,
Que ce soit un ami ou un objet quelconque !
Que n’eût-il acheté caquelons de terre cuite
Cocottes émaillées ou tadjines vernis
Ainsi probablement eussé-je été séduite…
Là, l’effet fut inverse, j’y vis dysharmonie.
Je tentai de plaquer sur mes lèvres un sourire
Je ne sus déguiser… Il comprit son loupé.
En mon for intérieur, je pris parti d’en rire,
A mésalliance au moins nous allions échapper…
Réussir en amour, comme toute recette,
C’est unir ingrédients qui s’assemblent vraiment
Et il ne convient pas pour heureux tête-à-tête
De négliger l’erreur de notre appariement…
Qui offrira robot pour montrer son amour
Achètera bientôt un fer à repasser,
Voire un aspirateur… Ce n’est pas très glamour
Il faut tourner la page. Basta ! C’est du passé.
Son Vatel sous le bras, l’éconduit repartit.
Mon prince, j’attendrai : Il sera cuisinier !
Et auprès du piano, tous deux bien assortis,
Aromes et bouquets nous saurons harmonier.